Anonyme était une femme, récital hors piste

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Quatuor Ariane

Cie de la petite étoile

 Un beau spectacle, de belles voix, une pianiste douée. Beaucoup d’humour, de dérision. De belles chorégraphies. Les artistes mettent en valeur les compositrices avec un enthousiasme communicatif. On se délecte de l’interprétation d’airs du matrimoine.

 La condition d’artiste est évoquée avec finesse. La lutte pour exister en tant que femme dans un milieu qui n’est pas toujours accueillant est montrée de façon humoristique, telle une course d’obstacles.

 L’interaction entre les quatre artistes fait plaisir à voir. Des questions essentielles sur la place des femmes sont abordées, comme l’absence de classe de saxophone dans les conservatoires avant 1983 !

 Le discours n’est jamais militant mais vise à éveiller les consciences. Et quoi de mieux que des artistes inspirées qui emportent l’auditoire dans un tourbillon d’émotions par leur belle voix et une belle interprétation au piano ?

 La pièce est rythmée et le temps passe très vite. On sent que ce spectacle tient à cœur aux artistes et elles y mettent toute leur énergie. On est séduit par ce récital décalé. L’interaction avec l’auditoire fonctionne bien.

 Le final est formidable et le public est invité à chanter un air original qui résume bien l’état d’esprit bon enfant de ces passeuses en faveur de la reconnaissance des musiciennes. On est ému par cette démarche artistique réussie et on s’interroge : Pourquoi seulement 6% des musiques classiques diffusées en 2022 ont-elles été écrites par des femmes ?

 Les artistes nous offrent un spectacle divertissant, qui rend la musique lyrique accessible à tous et séduira les mélomanes : il pose surtout des questions essentielles sur la condition des femmes artistes avec beaucoup de fraîcheur et d’inventivité. Un récital qui réjouit et rend heureux.

Publié le 24 mars 2025.

Dimanche 7 septembre à Paris – 16h – Orangerie du Parc de Bagatelle.

 
Du mercredi 1 au samedi 4 octobre à Paris – 21h – Théâtre de l’Opprimé

Jeudi 2 octobre – 17h et 21h – Théâtre de l’Opprimé 

Dimanche 5 octobre – 16h – Théâtre de l’Opprimé 

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Monsieur le photographe

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