Lost In Vatican bientôt au Théâtre de l’Étoile du Nord

Photo : Noémie Garbous
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Compagnie Lesoeurs

Frères humains.

 Le texte et la mise en scène réjouissent l’auditoire. Comme dans un conte, on est invité à croire aux situations les plus abracadabrantes. Le spectateur est embarqué dans des aventures rocambolesques, rafraîchissantes, avec un humour dévastateur. La nonne jeune et pure se retrouve à discuter avec des personnages hauts en couleurs qui vont mettre à l’épreuve ses valeurs.

 Il s’agit d’une satire de notre société : tout est remis en question pour montrer que l’essentiel est de prendre soin de son prochain. L’enchaînement de situations plus extravagantes les unes que les autres fait réfléchir. La place du doute est fondamentale.

 L’association des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence naît sous nos yeux avec comme objectif premier de lutter contre le SIDA et d’apporter un peu d’humanité aux patients. Elle promeut un bel idéal de liberté où les pratiques sexuelles ne sont pas stigmatisées, où l’humanité rassemble.

 Il s’agit d’une pièce inspirée de faits réels, rythmée par des chansons que chacun connaît. Les jeux de mots foisonnent et l’incarnation exceptionnelle des personnages des drag-queens et de la nonne à la repartie imparable font de Lost In Vatican une pièce prometteuse.

 Les préjugés sont mis à mal de façon subtile. Aucun dogme, juste des faits, de la dérision et un désir de célébrer la fraternité qui devrait guider toutes nos actions.

 Malgré un sujet lourd, le sang contaminé est évoqué, la comédie fait rire et sourire. Les lumières, le décor, les costumes participent du plaisir du spectateur. 

 Le sectarisme, voilà ce qui est implicitement condamné et raillé. L’auteur, les interprètes s’en donnent à cœur joie sans jamais offenser les croyants, pour peu qu’ils aient un peu d’humour.

 L’histoire des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, née dans les années 1960 aux États-Unis et dans les années 1990 en France, méritait assurément d’être racontée. En ces temps de régression, il est salutaire d’assister à un spectacle irrévérencieux de grande qualité.

 On est ravi d’avoir assisté à un show épatant à bien des égards, la présence des comédiens est admirable.

David Season, Les Chroniques d’Alceste

Publié le 9 décembre 2025.

Lilas en Scène puis Théâtre de l’Étoile du Nord, les 12 et 13 janvier 2026

Au Lavoir Moderne Parisien, du 28 février au 1er mars 2026.

Au Théâtre de La Reine Blanche du 6 au 10 mai.

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