Pour quelques dollars de moins

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Pour quelques scrupules de moins.

 La pièce de Sotha séduit. Beaucoup d’inventivité. Des dialogues savoureux. Une filiation avec Roald Dahl, l’univers rappelle celui du recueil The Umbrella Man and other stories

 Manon Rony est éblouissante. On sent qu’elle s’amuse en jouant une new-yorkaise fantasque, et on s’amuse avec elle par la même occasion. Elle montre une palette d’actrice surprenante, elle est juste d’un bout à l’autre. Sa présence captive l’auditoire.

 L’irruption d’un étranger va mettre un peu de piment dans la vie de la trentenaire. Cet intrus a beaucoup d’aplomb : on apprécie le jeu tout en finesse de Lucas Fontaine. Ce personnage mystérieux intrigue et fascine. La scénographie est très aboutie. Pascal Guignard Cordelier a fait du beau travail. 

 Les lumières, le décor délicieusement rétro, les costumes ravissent et contribuent à l’atmosphère singulière de la pièce. 

 Les retournements de situation sont habilement amenés. La psychologie des personnages interpelle.

 L’entrée en scène d’un troisième personnage suscite l’intérêt du spectateur, qui n’est jamais au bout de ses surprises. On suit toutes les péripéties avec un plaisir non dissimulé tant les situations sont inattendues. Alexis Bossé incarne un individu difficile à cerner et il s’en sort haut la main.

 Ce huis clos est une comédie atypique que font vivre les comédiens avec un sens aigu du rythme. 

 Une comédie à ne surtout pas manquer.

David Season, Les Chroniques d’Alceste

Publié le 24 novembre 2025.

Au Café de la Gare, chaque dimanche à 20h, avec une délicieuse soupe servie à l’issue de la représentation.

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