Un père à aimer de Michaël Louchart

 Michaël Louchart a écrit un spectacle drôle et émouvant qui frôle la perfection. Tout est magnifique. La galerie de personnages auxquels il donne vie est impressionnante.

 Le choix d’un décor nu est pertinent. On le suit dans ses aventures de père et de fils. On vit la coupe du monde de 1998 avec lui. Son imitation de Jacques Chirac est désopilante. On rit tout au long du spectacle. Les répliques font mouche. La tendresse point de temps en temps. Cet habile dosage entre humour et amour remporte tous les suffrages.

 C’est un seul en scène délicat, à la scénographie exigeante. La création lumière contribue à nous plonger dans différents lieux, différentes atmosphères. La pièce fascine le spectateur.

 Le comédien est généreux : son seul en scène est de très haut vol, tout est maîtrisé et on est sous le charme dès le départ. La fin est inattendue. On aurait aimé que le spectacle continue. 

 Le passage entre le petit garçon et le personnage principal de Guillaume montre la virtuosité de l’artiste et déclenche immanquablement le rire car le décalage entre le monde de l’adulte et de l’enfant est patent.

 La construction du récit est admirable avec ses flash-backs. Beaucoup d’esprit. 

 On se replonge dans ses souvenirs en écoutant le comédien évoquer la Coupe du monde. Le propos est à la fois léger et profond, drôle et attendrissant.

 J’ai passé un moment merveilleux avec ce comédien aux mille visages. On sort revigoré de cette pièce intense, qui est un hymne à la vie, non dénué de dérision. Michaël Louchart est époustouflant à tous les niveaux. Je lui tire mon chapeau. 

 Bravo à toute l’équipe !