
https://chroniquesdalceste.fr/interview-de-pierre-forest/
- Auteur : Aude de Tocqueville
- Mise en scène : Séverine Vincent
- Avec : Pierre Forest
- Création lumière : Jean-Marie Prouvèze
- Scénographie : Jean-Michel Adam
- Costumes : Léa Forest
- Musique : Félicien Adam
- Décoration : Rosalie Adam
- Régie : Thibaud Marchesseau
L’humanité en partage.
Pierre Forest incarne un gardien d’immeuble avec brio : il est ce gardien, il lui prête vie sous nos yeux. Ce gardien bonhomme, bienveillant, haut en couleurs, qui ne veut pas partir à la retraite, nous en impose. Pierre Forest brûle les planches et donne à voir la lutte d’un homme dévoué, humain, altruiste, c’est si rare.
Il nous fait voyager dans les différents lieux de l’immeuble. Le pouvoir d’évocation de ce comédien est prodigieux. On est séduit par sa belle voix grave, à nulle autre pareille. Tout sonne juste. Tout est ressenti et l’auditoire éprouve une empathie certaine pour le gardien, symbole de concorde, d’humanité. Pierre Forest lui confère une belle épaisseur. Sa performance est une leçon de théâtre.
Le texte d’Aude de Tocqueville est servi de façon magistrale. Il s’agit d’une ode à la fraternité, à dépasser les différences pour accepter l’autre, l’aider, l’aimer. Beaucoup de tendresse émane de Pierre Forest, il nous captive de la première à la dernière seconde. On vit avec lui les situations dont il parle : les petits trafics, son histoire d’amour, son attachement viscéral aux locataires. On voyage avec lui dans cet immeuble mais aussi dans son Alger natale.
Cette pièce très bien écrite est une exhortation à tisser des liens avec son prochain, à le considérer comme un autre nous-mêmes. Le regard expressif de Pierre Forest est fascinant.
La scénographie impressionne. Le décor est particulièrement bien conçu, et les lumières mettent bien en valeur l’artiste. On l’écouterait volontiers pendant des heures.
Ce spectacle est exceptionnel : Pierre Forest est un immense comédien et il le montre ici, s’il en était besoin.
Il faut le voir pour le croire !
Publié le 14 juillet 2025
Au Théâtre de l’Oriflamme, à 13h