La Salida au Théâtre Golovine

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 Originaire de Cordoue, Rubén Molina a notamment été formé à la prestigieuse école de flamenco Amor de Dios en Espagne. Il a travaillé avec Isabel Pantoja, Blanca Li… et joué dans La Traviata ou encore Carmen.

Avec son guitariste, sa chanteuse et ses quatre danseuses,  Rubén Molina offre au public un spectacle de flamenco à couper le souffle.

Les chansons et les danses expriment la souffrance, la douleur mais aussi l’amour de la vie voire l’amour tout court dans une intensité émotionnelle qui va crescendo.

Le virtuose a une présence qui impressionne, il imprime une puissance que chacun ressent.

 Les lumières splendides contribuent à donnner du cachet à ce spectacle.

Le flamenco de Rubén Molina est ancré dans la terre. L’importance de la terre et des racines est fondamental, avec le recours au bâton notamment. Son rapport à la terre évoquant celui des cultivateurs.

 La place de la femme est au centre de sa démarche. La femme s’affirme avec une force de caractère certaine, ce qui ne l’empêche pas d’être soumise à l’homme, cette dualité mettant en relief son déchirement intérieur.

 Il est aussi question de l’émancipation de chaque être humain. Se définir est essentiel sans quoi on est à la merci de la définition des autres, définition qui sera certainement à leur avantage et à votre détriment.

 La lutte est présente tel un cri qui vient du tréfonds de l’âme. On sent une transe dans la danse des artistes, une complainte dans les chants, comme un enchantement mystérieux. On est captivé de bout en bout.

 La vie semble être un éternel recommencement. Les émotions sont à fleur de peau et le public est conquis. La perfection formelle impressionne, l’auditoire est touché au cœur par la performance magnifique des danseurs.

 Un bonheur ineffable et une humilité déconcertante.

 La salle était comble. L’auditoire a applaudi à tout rompre et les artistes ont reçu une ovation debout, amplement méritée.

Publié le 9 juillet 2025

Au Théâtre Golovine, à 16h00.

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