- Musiques : Rossini, Lavignac, Chopin, Grieg, Liszt, Bach, Bizet, Beethoven et Mozart
- Mise en scène : Geneviève Brett
- Avec : Valérie Guérin-Descouturelle, Véronique Durville et Lucie Chouvel
- Lumière : Emmanuel Delaire
Un récital à six mains, il fallait y penser ! L’idée d’un piano en trois parties est ingénieuse. Ce piano si particulier, nommé Phoenix, va être la cause de bien des querelles.
Beaucoup de poésie se dégage de ce spectacle original, la magie s’invite également et tout est prétexte à rire tout en appréciant la musique. Les situations burlesques s’enchaînent. L’univers rappelle celui du cartoon. Le passage où une pianiste est déguisée en ange est particulièrement savoureux.
La mise en scène est travaillée. Les trois artistes sont à fond dans leur rôle, elles font feu de tout bois et elles provoquent bien souvent le rire par leurs attitudes, leurs mimiques.
La dextérité de ces artistes est impressionnante, leur jeu de comédienne tout à fait réjouissant. Allier les deux relève de la gageure.
La rivalité de ces pianistes, leurs disputes, font tout le sel de ce spectacle pas comme les autres où presque aucune parole n’est prononcée. On songe au dessin animé La linea.
Le plus beau moment du spectacle est sans conteste celui où le piano se transforme en piano à queue, avec des gags à tire-larigot qui rappellent le film de Robert Zemeckis, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (Who framed Roger Rabbit?).
Cependant, après ce passage virtuose, il est difficile de conserver la même dynamique. Pour autant, on prend plaisir à voir ce qui suit et il y a de belles trouvailles.
Un spectacle d’une inventivité folle, qui rend accessible à tous, et notamment aux plus jeunes, la musique classique.
Publié le 22 septembre 2024
Au Studio Hébertot, tous les dimanches à 14h30.