
Rollekebol vient du patois belge et signifie roulé-boulé.
- Texte : Nicolas Godart
- Mise en scène : Clément Croiseaux
- Avec :Nicolas Godart, François Hoffmann, Camille Malnory, Lily Moreau et Hélène d'Udekem
- Régie : Thomas Minguet
Une superbe mise en scène, nerveuse à souhait. On ne s’ennuie pas une seconde.
Le texte aborde des sujets de société avec beaucoup de profondeur et d’humour. Dans une famille où les problèmes s’accumulent : dépression , addiction, chômage, le père apprend qu’il va mourir.
Les comédiens sont tous excellents. On y croit. Ils servent on ne peut mieux le texte de Nicolas Godart. Les reparties sont acerbes, ce qui n’empêche pas la présence d’un humour qui dédramatise les situations les plus difficiles. Il y a beaucoup de scènes cocasses, notamment celle où le fils est traumatisé parce que son grand amour, rencontré il y a seulement quelques jours, ne fait plus cas de lui.
Les animaux qui voient la famille exploser sont des victimes collatérales. Leur intervention ne manque pas de piquant ni d’à-propos.
Le manque de tendresse est patent. Même le chien et le chat en souffrent. Cependant, la pièce, loin d’être plombante, délivre un message d’espoir. Il faut sourire à la vie. Rien n’est écrit d’avance. Prendre son destin en main en conservant les liens familiaux semble être la clef. La solution est en soi.
Cette pièce m’évoque le merveilleux poème de Robert Lamoureux, la Lettre à Dédé.
Un beau spectacle qui fait réfléchir et dont la qualité d’écriture séduit, les traits d’humour ravissent l’auditoire. Un exemple : 《t’es vraiment con ou t’as pris des cours du soir ?》
Publié le 11 juillet 2024
Au théâtre Episcène à 17h45, sauf le lundi.